Nous nous sommes donnés rendez vous chez Jean Mi pour charger le véhicule. Les sac sont mis dans le coffre, des planches dessus, et enfin les vélos. Tout tient largement et nous voilà partis peu après 16 heures.
Vers la fin du voyage, nous sommes bien secoués dans le camion car c'est maintenant Damien qui conduit, lui si calme et tranquille habituellement. Nous arrivons aux bungalows a 20 h 00. Les logements sont sympas, situés en pleine nature ( au sens Creuse du terme) dans un centre équestre, des juments avec leurs petits poulains juste a coté, et le plus étonnant aucun bruit en dehors des petits oiseaux.
Nous déchargeons, prenons un petit apéro, Martial prépare une méga-dose de pâtes, nous dinons sur une des grandes terrasses des bungalows et nous filons nous coucher. Le propriétaire est très sympa et se propose même de nous assister si une grosse panne mécanique venait a nous arriver « vous téléphonez et je viendrai vous chercher », c'est assez rare pour le signaler. Nous recommandons cette adresse qui est en plus très bien située a 1 km des premiers circuits du site FFC.
Après une première nuit, gros petit déjeuner avant d'attaquer, nous sommes sur les vélos un peu après 8 h 00. Nous envisageons plus ou moins 80 km en fonction de la difficulté des circuits, en sautant de circuits en circuits, en suivant au début la grande boucle. Après un début tranquille nous attaquons les premières montées. Petite pose en haut du sommet des roches pour profiter du paysage et petit souci de Gps qui nous entraine sur une piste fantôme au milieu de rochers, l'opération camoufflage est lancée, notez la grande maitrise technique,
bonne partie de rigolade et chambrage assuré. Nous retrouvons notre chemin et contournons le puy des trois cornes. S'en suit des chemins avec de gros dénivelés dans de très belles forêts de feuillus entrecoupés par des chemins assez roulants. Les paysages sont très jolis.
La fin de matinée s'approche, et surveillons la présence éventuelle de commerce afin de nous constituer un repas... .
Cela se complique très vite car nous sommes dans la creuse et nous voyons beaucoup de commerces soit fermés ou à vendre. Nous trouvons enfin un restaurant ouvert sur les conseils d'une habitante, mais il n'a pas de pain pour nous faire des sandwichs car le livreur de pain n'est pas passé. Nous décidons de continuer en vivant sur les réserves apportées mais un peu de consistance nous ferais du bien. Lors d'une pose dans un village, nous rencontrons un retraité qui conscient que notre recherche serait veine, nous invite chez lui, pour déguster des rillettes et un pain, chapeau bas et grand merci. Nos ventres remplis, nous attaquons le Maupuy culminant a 680 m, la montée est longue et dure, en haut nous voyons une pancarte stade de descente, on est pas venu là pour rien alors go. Une bonne descente très ludique que nous faisons prudemment malgré les matelas sur les arbres, en bas les disques sont bien chaud car nous avons bien utilisé nos freins.
En bas de la descente nous nous retrouvons à Guéret, certains en profite pour s'exercer a la sécurité routière sur une piste aménagée, les esprits fatiguent, les compteurs indiquent déjà presque 80 km. Nous traçons un itinéraire retour a l'aide des plans du site FFC, ce retour se fait sans grande difficulté, c'est plat, roulant et c'est bien suffisant. Sachant que certains voulaient absolument faire les 100, j'égare a nouveau mes acolytes en prenant une boucle a l'envers, je sais je ne suis pas crédible! Nous arrivons au logement au bout de 8 heures, poses photos comprises et visite des curiosités locales non comprises malgré les insistances de Damien. Sur mon compteur 98 km et 2050 m de D+, quand même.
Une bonne Leffe et une bonne douche nous ravigote, et sur les conseils de Damien nous nous rendons dans la belle vallée de la creuse où nos dégustons une bonne Guiness. Les
loulaysiens habiles négociateurs arrivent a acheter un baguette dans un restaurant car toujours pas de boulangerie a l'horizon, puis apéro, repas et dodo bien mérité.
Le lendemain nous sommes pas très courageux, et partons pour une trentaine de km sur le circuit noir de Bussière. Longue montée pour commencer, une très bonne descentes dans les cailloux. Puis première pannen Hervé casse sa chaine. Il tente de réparer et cherche longuement la moitié d'une attache rapide qu'il a oublié sur le bord de sa bouche, il y a de la fatigue dans l'air. Un peu de dénivelé par des chemins, des jolis paysages nous incitent a la flânerie et retour au logement. Rangement, ménage et retour vers St Georges avant 19 heures.
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